• J'ai failli appeler cet article "la forêt des stades et des ponts" mais ça faisait moins mythe irlandais. Je me suis promenée dans cette forêt (Barna Woods, à Galway) lors du passage de L. à Galway. Bien que la nourriture ce jour-ci a été quelque peu frugale, nous avons découvert avec un plaisir relatif que :

    • la forêt abritait en fait plusieurs stades
    • il y avait des petits ponts un peu n'importe où et sans raison apparente
    • les Irlandais ne te prennent pas en stop, même si tu doubles la demande avec les pouces de ta comparse
    • une fois que tu sors un peu de la ville, il n'y a plus rien pour s'acheter à manger. Si tu oublies ta salade et bien... tant pis pour toi !
    • j'étais capable d'improviser une histoire avec comme personnage Patrick Bruel en plein milieu de nulle part

    Barna Woods, Galway, April 2019

    La forêt enchantée La forêt enchantée

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


     

     

     

     

     

    La forêt enchantée

    Après la forêt, ceci dit, il y a eu aussi la mer, les rochers, le soleil, l'interminable chemin du retour (et l'enterrement, mais ça, c'est encore une autre histoire...)

    view on Galway city countryside





    Beach and oceanrocks and ocean

    ocean

     


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  • Irish theatre final performance settings

    I won't deny that I feel very sad because it is the end of the best classes of my whole life.

     

     

     

     

     

     

    Le mois a été chargé. Un peu plus de nouvelles à la fin de la semaine, sûrement.


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  • Aujourd'hui : cours de mise en scène / ciel gris / océan. Ça soufflait fort.

    Grey skyOcean vibes

     

     

     

     

     

     

     

    Ocean forever wait are you really reading this

     

     

     

     

     

     

     

    it's wonderful to be there


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  • On serait tenté de dire que nous n'avions pas choisi le bon jour - mais en fait, c'était le seul jour qui restait. Par un mercredi de janvier, donc, nous sommes montées dans le bus pour le Connemara, et plus précisément, le village de Letterfrack, où se trouve l'entrée du Parc National du Connemara.

    Connemara - paysage

    On a peut-être tous en tête ces images de monts et de verdure, de lacs à perte de vue... Nous en avons bien profité du bus. C'était splen-dide, vraiment. Dans le parc, par contre, le brouillard avait visiblement décidé d'envahir le paysage, et il nous était impossible de distinguer quoi que ce soit au loin. Le vent soufflait fort, il a plu pendant au moins la moitié du trajet, et en plus J. avait décidé de faire le plus long des chemins (et moi j'avais dit oui, soupirant déjà à la pensée de mes douloureuses jambes).

    Il faut l'avouer : nous n'avons pas fini le chemin rouge, le chemin des experts de la randonnée, parce qu'arrivées à la partie du chemin qui grimpe plus fort sur la roche, il y avait un panneau - que j'ai lu bien soigneusement - qui disait que c'était dangereux. Alors nous avons fait demi-tour, nous avons fini sur le chemin bleu (le cran en-dessous) et je crois même qu'il s'est arrêté de pleuvoir.

    Connemara - chemin dans la brumeConnemara - paysage brumeux

     

     

     

     

     

     

     

    Après avoir mangé dans une salle sans chauffage, passé au moins une-demi heure sous le séchoir à mains des WC à tenter tant bien que mal de sécher nos cheveux, nos manteaux et nos chaussettes, nous avons exploré toutes les routes du village, en essayant de ne pas nous faire renverser par les voitures qui roulent très vite ici, on a croisé des boucs, des maisons colorées. On aurait bien voulu aller voir l'océan qui était tout près mais il n'y avait pas de place pour les piétons au bord de la route, ce qui nous a très vite dissuadées.

    Il nous fallait attendre jusqu'à dix-huit heures trente, alors, quand au bout du dernier chemin qui nous restait à explorer, une église se dressait, on n'a pas hésité une seconde et on est entrées. Au fond, il y avait une crèche avec une lumière qui brillait, et un sapin de Noël décoré. Nous sommes restées à écouter les chants de Noël, jusqu'à ce que l'atmosphère presque irréelle de l'église soit brisée par l'arrivée d'un homme - ce qui a motivé notre départ, je crois que je ne me sentais pas non plus tout à fait à ma place sur un banc dans cette église.

    Connemara - maisons coloréesConnemara - l'église

     

     

     

     

     

     

     

     

    Connemara - on se reverra

     

     

     

     

     

     

     

    La transition va vous paraître brutale, mais la journée s'est finie dans un pub, avec les françaises rencontrées là-haut sur les chemins. J'ai dû faire répéter cinq fois la serveuse avant de comprendre qu'elle demandait "si on comptait commander quelque chose ou si on attendait juste" (avec un soupçon de reproche dans la voix, quand même), alors an apple juice, please? et j'ai découvert qu'une des filles venait du village à côté de chez mes parents, le monde est petit, comme on dit.

    A vingt heures passées, nous avons retrouvé nos chambres, claquées, rincées (littéralement aussi), exhausted comme on dit en anglais, et j'ai écrit sur un morceau de papier : c'était beau, quand même, ces paysages désertés, cette allure fantomatique que prenait le chemin, les mares, les flaques, l'herbe verte et les tâches jaunes des genêts; c'était beau et il faudra y retourner.

    Connemara - yellow sometimesConnemara - où allons-nous

     

     

     

     

     

     

     

    Connemara - chaumièreConnemara - cascade

     

     

     

     

     

     

     

    Connemara - paysageConnemara - paysage

     

     

     

     

     

     

     

    Alors, vous venez quand ? ♥


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  • North Atlantic Ocean

    Du sept janvier qui m'a amenée ici je retiendrai le lever du soleil sur les nuages, le sandwich au poulet dévoré en face du terminal en attendant le bus, le trajet presque interminable à travers la campagne irlandaise, les visites jusqu'après la tombée de la nuit, et enfin le soulagement de trouver une chambre où dormir, un endroit où vivre pour les prochains mois, et d'avoir J. à mes côtés pour la semaine.

    J'ai entamé ma troisième semaine à Galway et pourtant j'ai l'impression d'être arrivée hier - sauf que j'utilise de moins en moins Google Maps et autres GPS pour m'y retrouver. Je marche jusqu'à la fac presque automatiquement, et je sais aussi que depuis chez moi, si on continue tout droit, pendant vingt, trente minutes, il y aura l'océan au bout. Sur les cartes, c'est marqué North Atlantic Ocean et ça me semble un peu fou.

    Ce n'est pas une légende, il pleut tous les jours ici, mais il faut nuancer : tous les jours mais pas tout le temps. On profite de chaque rayon de soleil mais on ne l'attend plus pour sortir, et on rit quand les irlandais nous disent it's freezing outside alors qu'il fait entre cinq et dix degrés et que, on l'a bien vu, en France il a neigé.

    Ma colocataire est bretonne (du coup la météo, ça va, elle n'est pas trop dépaysée); on se désole ensemble de notre accent français et de la différence d'approvisionnement des supermarchés ici. Il y a un rayon entier de pain de mie mais absolument aucune compote, sauf au rayon bébé. Dimanche, en rentrant de l'église, tous les gens que je croisais avaient un pain de mie dans leur sac. Heureusement, il y a Lidl et ses French Baguettes... Nous avons résolu la question A quelle heure mange les Irlandais?  - la réponse étant visiblement n'importe quand, avec une tendance pour treize et dix-sept heures ; mais le mystère concernant ce qu'ils mangent reste entier.

    Je ne comprends pas toujours tout, ni tout le monde; les jeunes parlent vraiment vite, et certains accents absorbent la moitié des mots, mais une chose est sûre : j'ai fait le bon choix. Mes cours m'intéressent et Galway est une ville où l'on se sent bien. Il y a un minuscule marché le samedi matin dans le centre ville ; j'ai déjà repéré quelques sympathiques bookshops et dans les rues de la vieille ville il y a toujours un peu de musique. Il me reste beaucoup à découvrir, mais j'ai déjà beaucoup à vous raconter. Alors... A bientôt ?


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